Les Philo-cognitifs, un sujet inépuisable

Une bibliographie abondante

Les quelques lignes de ce blog ne sauraient dispenser les parents ou conjoints d’adultes surdoués qui aspirent à mieux les comprendre, mieux s’en faire comprendre et les aider, de la lecture des ouvrages de référence en la matière, comme par exemple ceux de Jeanne Siaud-Facchin, de Monique de Kermadec, de Christel Petitcollin, de Nathalie Clobert, de Roberta Poulin, de Doris Perrodin, de Nicolas Gauvrit, d’Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, du Dr. Olivier Revol et surtout de l’ouvrage du Dr. Fanny Nusbaum, Les Philo-cognitifs, qui introduit les notions de philo-cognitif laminaire et philo-cognitif complexe qui sont en fait les deux grandes familles de surdoués.

Cet ouvrage du Dr. Fanny Nusbaum introduit aussi les notions d’ultra-cognition, de supra-cognition, d'hyper spéculation, d’hyperacuité, d'hyper latence et bien d’autres notions évoquées ou non dans ce blog et valide (ou non) – grâce à l’IRM fonctionnelle – les connaissances cliniques plus ou moins partagées par les auteurs cités ci-dessus et de bien d’autres.

Ces lectures seront une bouffée d’oxygène pour les surdoués eux-mêmes qui s’ignoraient jusque-là et vivaient leur étrangeté et leur exclusion avec un sentiment de culpabilité, de solitude et d’injustice. Ils y trouveront un éclairage inespéré sur leur situation, leur permettant, eux aussi, de se comprendre eux-mêmes, de mieux comprendre les autres, de s’en faire comprendre et reconnaître, et, au final, de retrouver une meilleure estime d’eux-mêmes… pour voguer peut-être vers d’autres cieux, d’autres horizons, d’autres carrières etc.

Hérédité

Pour finir, un mot sur une question qui m’est souvent posée. Oui, cette disposition à un QI élevé, est avant tout génétique et héréditaire. De même que le caractère génétique « yeux bleus », elle peut cependant sauter une génération et/ou ne pas toucher l’ensemble des membres d’une même fratrie ou pas de la même manière. Il n’existe en effet pas qu’un seul archétype du surdoué, et tous les types et tous les degrés peuvent être rencontrés. Les sujets surdoués masculins et féminins ne tirent pas, d’ailleurs, le même bénéfice de cet héritage génétique. Ceci introduit encore une plus grande diversité dans la population des surdoués. Une même fratrie peut d’ailleurs accueillir des philo-cognitifs laminaires et d’autres complexes ou des parents philo-cognitifs complexes peuvent avoir des enfants philo-cognitifs laminaires et réciproquement.

Quels thérapeutes pour les adultes philo-cognitifs, à haut potentiel intellectuel (HPI), surdoués, zèbres ou sujets précoces ?

Tous les caractères, comportements, syndromes et autres profils peuvent être enseignés à l’ensemble des thérapeutes et compris du plus grand nombre. Et la singularité des profils philo-cognitifs n'échappe pas à cette règle.

Il arrive cependant que le sujet surdoué, par son mode de fonctionnement et/ou ses canaux de communication particuliers, irrite. Et certains thérapeutes ne raffolent pas de cette patientèle. De même manière, il est fréquent que le patient philo-cognitif ressente cette difficulté et n’accroche pas avec certains thérapeutes. Si tel est le cas, mieux vaut que les thérapeutes spécialisés dans cette patientèle le fassent savoir et que les patients qui n’auraient pas été orientés vers le praticien le plus ouvert à leur différence ne tirent pas de conclusion hâtive sur l’inutilité d’une thérapie et essaie une autre thérapeute.

Il existe aujourd’hui un grand nombre de praticiens ouverts à cette différence et le choix ne manque pas… même si la disponibilité de certains thérapeutes est insuffisante par rapport à la demande.

Par Philippe Lamy, Fondateur de Spring-MediCare, à Lyon le 29/08/2020